La petite famille

couv_intintégrale (1-2-3)
pinceauMarc Lizano
couleur
Jean-Jacques Rouger
aux éditions de la Gouttière

Format : 20 x 27 cm
Nombre de pages : 102
ISBN / EAN : 979-1092111002
En librairie le 13 avril 2013
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couv1pinceauMarc Lizano
couleur
Jean-Jacques Rouger
aux éditions de Tournon

Format  : 21 x 30 cm
Nombre de pages : 32
ISBN / EAN : 978-2914203692
En librairie le 13 octobre 2004
épuisé
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couv2pinceauMarc Lizano
couleur
Jean-Jacques Rouger
aux éditions de Tournon

Format : 21 x 30 cm
Nombre de pages : 32
ISBN / EAN : 978-2914203920
En librairie le 1 août 2005
épuisé
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couv3pinceauMarc Lizano
couleur
Jean-Jacques Rouger
aux éditions de Tournon

Format : 21 x 30 cm
Nombre de pages :  40
ISBN / EAN : 978-2351001899
En librairie le 9 novembre 2006
épuisé

 

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Lorsque l’on arrive à la campagne, il y a Mémé et Pépé. Avec Mémé, c’est super. On va au jardin. On donne à manger aux poules, on ramasse les oeufs. Le soir pendant que Pépé regarde la télévision, on joue aux cartes. Avec Pépé, c’est pas facile de savoir s’il est en colère ou content. Maman elle dit que Pépé c’est comme un ours. Il râle, il ronchonne mois il est pas méchant. Il est tout doux. Moi, je trouve qu’il a la peau râpeuse. Pourtant un jour, avec ma petite soeur, on a découvert qu’on avait un super Pépé.

On a summer holiday, a brother and a sister come to discover their grandparents better while spending some time fishing, playing soccer or watching old photographs. Time goes by a heart attack, changes everything, suddenly…
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planche_petite-famille


 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Critique sur le site Une autre histoireLa petite famille est une série de trois albums de bandes dessinées, parue il y a quelques années chez un autre éditeur que celui d’aujourd’hui, et qui n’était, hélas, plus disponible depuis bien trop longtemps. On peut donc saluer l’initiative des éditions de La gouttière d’avoir réédité ce petit bouquin : il nous manquait. Les bonnes bandes dessinées jeunesse ne sont pas très nombreuses donc, quand on en tient une, il ne faut pas la lâcher. La petite famille est une bande dessinée toute simple, de celles qui vous touchent tout de suite car vous avez l’impression qu’elles ont été faites spécialement pour vous, parce que vous vous retrouvez dedans et que vous avez l’impression de connaître les personnages dont on vous parle. Ici, pas de poursuites en voitures, de monstres venus de l’espace ou de magiciens démoniaques (bien que, personnellement, j’adore aussi les histoires de poursuites en voitures). Non, dans La petite famille on aborde avec justesse et humour, le thème de la famille et des liens qui l’unissent, ses joies et ses peines, son quotidien.Une histoire toute simple, donc magnifiquement mise en image par Marc Lizano et racontée par Loïc Dauvilier.La petite famille raconte, à travers les yeux de deux enfants, la « découverte » de leur pépé pendant les vacances d’été. Non pas qu’ils n’aient jamais vu ce pépé mais, jusqu’à présent, ce pépé leur semblait un peu distant. Cela peut paraître étonnant de « découvrir » son pépé mais parfois, certaines personnes ne sont pas très douées pour communiquer et c’est le cas de ce vieux bougon qui passe son temps à ronchonner, dixit mémé. C’est vrai que, quand ils y réfléchissent, ils ne l’ont jamais vu sourire à pépé. Petit à petit, les deux enfants vont apprendre à apprivoiser ce vieil ours, surnom encore une fois donné par mémé. Par une belle après-midi ensoleillée, pépé va venir les chercher pour faire un truc qu’ils n’avaient jamais fait auparavant: creuser la terre avec une bêche et ramasser des vers de terre. Il faut reconnaître que cette opération n’est quand même pas très ragoutante, mais les deux petits s’exécutent sans rien demander. Une fois le seau rempli, pépé s’enferme dans son atelier. C’est le lendemain, aux aurores, que tout ceci va prendre sens.Toilette, habillage et petit-déjeuner en vitesse et voilà pépé et ses petits-enfants partis à travers champs. Pépé en tête, fronçant les sourcils comme d’habitude. Nous passerons rapidement sur l’épisode du taureau qui va charger pépé et qui provoquera une sacrée crise de rigolade au sein de la petit troupe (mais qui sera aussi l’occasion de voir que leur grand-père sait aussi rigoler de temps en temps), pour nous arrêter sur le but de cette expédition En arrivant prés de la rivière, pépé va choisir avec soin deux belle branches, les tailler correctement, y poser un fil et un hameçon et offrir aux enfants leur première canne à pêche. C’est cette après-midi-là et toutes les péripéties qui vont la rendre unique, qui vont révéler aux deux frères et sœurs, un pépé, qui certes à tendance à râler tout le temps mais qui possède quand même avant tout un cœur énorme et qui adore ces petits enfants.

Mais je vous disais tout à l’heure que la petite famille était à l’origine une histoire en trois parties : et bien ce n’est évidement pas pour rien. Les auteurs avaient tenu à parler aux lecteurs, petits et grands, de beaucoup de choses à travers cette série et à chaque volume, correspond une nouvelle étape dans la vie de ces enfants et de leurs grands-parents. Ils vont grandir (un peu), découvrir et apprendre beaucoup d’autres choses et de leur coté, mémé et pépé vont continuer à vieillir et à se diriger tout doucement vers la fin de leurs vies. Le temps qui passe, la vieillesse la mort, la peine, la solitude mais aussi (car il n’y a pas que des choses tristes dans la vie), les souvenirs, la mémoire et les joies qui en découlent. En d’autres termes : des choses que nous connaissons tous.La petite famille est vraiment un livre rare. Sensible, poétique, drôle en même temps, il dépeint avec beaucoup de justesse les petits instants du quotidien, ceux qui font de nous ce que nous sommes. Marc Lizano et Loïc Dauvillier ont souvent collaboré ensembles et cette série de bande dessinée marque un peu le début de leur parcours commun. On retrouve, dans La petite famille, le beau dessin de Marc, son trait unique, qui rend ses personnages si attachant. Son travail est admirablement mis en couleurs par le grand coloriste Jean-Jacques Rouger. Mais il faut aussi parler du beau texte de Loïc Dauvillier, qui sait si bien raconter ces petites choses, qui font notre vie. Nous aurons, par la suite, la chance de les retrouver ensembles sur des livres comme Hugo et Cagoule, aux éditions de La gouttière, et L’enfant caché, aux éditions Le Lombard.
La petite famille est, bien évidement, un livre tout à fait indispensable, mais ça je crois que vous l’aviez compris.David Fournol
__________________________________________________________________Critique sur le site d’une berge à l’autreDans la petite famille il y a les parents, le grand frère, la petite sœur, le tonton et surtout Pépé et Mémé. Mémé, elle est super. « Avec Pépé, c’est pas facile de savoir s’il est en colère ou content. Maman dit que Pépé, c’est comme un ours… Il râle… Il ronchonne… Mais il est pas méchant. Il est tout doux. » Et puis quand on part à la pêche avec Pépé c’est toute une aventure. Finalement, Pépé aussi il est super. C’est pour ça que le jour où il tombe malade, difficile de ne pas être inquiet…

Cet album est la réédition intégrale des trois volumes publiés entre 2004 et 2006 aux éditions Carabas. Loïc Dauvillier et Marc Lizano m’avaient déjà enchanté avec Hugo et Cagoule et L’enfant cachée (a tel point que j’ai mis cette BD dans les mains de 1500 élèves de mon département cette année, mais c’est une autre histoire…). Ils récidivent dans un autre registre tout en gardant cette « patte » si particulière qui les caractérise. J’ai déjà eu l’occasion de dire à quel point la petite musique de Loïc Dauvillier me parle. Ses scénarios sont pétris de finesse et d’intelligence. Sans avoir l’air d’y toucher, son propos dégage beaucoup de douceur. Ici, la voix du narrateur enfant sonne juste et chaque fois que l’émotion affleure, elle reste tout en retenue, délicate. Pour preuve la façon très digne avec laquelle il traite la scène finale, sans pathos, en restant à l’écart de toute mise en scène volontairement larmoyante. Le bonheur des moments de complicité partagée entre enfants et grands parents est quant à lui restitué avec une simplicité qui fait mouche. Pour beaucoup d’adultes (dont je fais partie) cette lecture apporte un joli souffle de nostalgie. Les vacances chez les grands parents, ça reste un moment fort de mes souvenirs d’enfance.
De son coté Marc Lizano propose toujours ce trait que l’on reconnait au premier coup d’œil et que j’aime tant. Il s’autorise régulièrement des dessins pleine page qui magnifient les moments les plus importants du récit. La douceur des couleurs de Jean-Jacques Rouger joue par ailleurs énormément sur l’ambiance sereine et réconfortante qui se dégage de l’ensemble.
Une chronique tendre et chaleureuse, sans la moindre trace d’amertume malgré l’événement douloureux vécu par toute la famille. Un album que j’ai vraiment quitté à regret. C’est toujours bon signe…
 
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