Ce qu’il en reste

couv_cequilpinceauJérôme d’Aviau
avec la participation de Joseph Incardona
aux éditions Les Enfants Rouges

Format à l’italienne : 21 x 21 cm
Nombre de pages : 95
ISBN / EAN : 978-2354190026
En librairie le 12 février 2007

Tirage : 1000 exemplaires n°/signés
épuisé

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Résumé :

Il y a des évènements qui bousculent les certitudes.

Pas trop le choix… Il faut remettre les choses dans l’ordre. Emboiter les morceaux de vie, même les plus banals. Tenter de trouver des réponses dans ce qu’il reste : les souvenirs.

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Prix :

Cet ouvrage a reçu le prix OVNI du festival de la bande dessinée de Toulouse (2007).

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Critiques :

Un jeune couple est en souffrance. La routine a mis leur couple à l’épreuve de l’érosion des sentiments. Amour ou attachement ? Ils se croisent plus qu’ils ne vivent ensemble. Pour Théo, cette situation est douloureuse. Il est écrivain, son appartement est son lieu de travail et ce n’est pas simple de parvenir à faire la part des choses.

Chronique d’une rupture annoncée.

Une envie de découvrir encore ces auteurs doublée d’un échange dans les commentaires de Nous n’irons plus ensemble au Canal Saint-Martin avec Loïc Dauvillier ont logiquement guidé mes pas sur cet album.

Ce couple, ce pourrait être n’importe qui. Leur quotidienneté est retranscrite avec beaucoup de pudeur et de réalisme. La rupture semble être leur seule solution pour se retrouver pourtant, le souvenir des sentiments qu’ils ont partagés et la tendresse particulière qui les lie encore les empêche d’avancer et ronge à petit feu ce qui pourrait encore être sauvé. Comme dans Inès, nous retrouvons une souffrance silencieuse qui fait monter la tension tout au long de l’album.

Jérôme D’Aviau illustre parfaitement le récit en nous proposant très peu d’espaces-planche communs aux deux personnages principaux. En parallèle, il crée pour cette jeune femme des ambiances clarteuses qui accentuent son côté dynamique (elle bouge en permanence). Elle semble forte et décidée. Quant à Théo, il apparaît plus mystérieux, solitaire et pensif. Fonds de cases grisés et personnage aux traits tirés, il se se tapit chez lui pour écrire et se cogne aux murs de son petit univers. Quand l’inspiration arrive, les mots se déversent en flots.

La construction du récit est intéressante, les dialogues sont très épurés, nous laissant ainsi l’occasion de ressentir tout le poids de cette vie de couple. Théo sort de son mutisme en présence de sa compagne mais les échanges sont secs, tranchants et nourris de reproches. Leurs mondes sont en tout point différents : elle dans le bruit et lui dans le silence, elle dans le faire et lui dans l’attente. Des doubles pages manuscrites (les écrits de Théo) que nous proposent Loïc Dauvillier insufflent un second souffle à cet album, une sorte de métaphore qui nous projette dans l’inconscient de Théo. Écrire est pour lui un exutoire silencieux.

Des temps forts ça et là, les premières planches qui nous permettent immédiatement de comprendre de quoi il en retourne, une scène d’amour sauvage comme un cri de détresse, le temps semble en suspension à certains moments et le tic tac du compte à rebours de ce couple se fait plus fort au fur et à mesure que l’on avance dans la lecture. C’est essentiellement l’héroïne que l’on voit, pourtant, une fois l’album refermé, c’est Théo à qui on pense. Il n’a rien dit ou presque, il nous a à peine bousculé mais contrairement à elle, il continue d’exister en dehors de ces planches de papier…

Mo – Bar a BD

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Une lettre, les jambes vous lâchent, tout s’effondre autour de vous, c’est le trou noir, la machine à souvenir se met en marche et le rideau de s’ouvrir. La jeune femme, personnage central de ce premier tome dont le prénom sera tu jusqu’au bout, est train de vivre ce moment où tout ressurgit. Les images reviennent, centrées sur Théo, son compagnon et leur relation que seuls quelques soubresauts semblent encore justifier.

Si le ton peut paraître léger, le fond est plus grave. Certains passages sont plombés par un silence en suspension qui pèse sur l’atmosphère et en dit plus que de longs discours. Le mutisme dans lequel s’enferme Théo est d’une violence inouïe. Mais le récit respire, et c’est ainsi qu’il se trouve ponctué d’instants plus frivoles, à la limite du registre des feuilletons féminins dans ce qu’ils ont de meilleur. Bourrées de petits clins d’œil, de situations cocasses et de phrases bien senties, ces saynètes ont tout pour plaire. Demeure un rythme qui prend le temps de s’attarder sur des détails anodins sans sombrer dans une certaine lenteur, il s’agit plutôt dans le cas présent de torpeur. Petite surprise, […]

F. Mayaud – Bdgest.com

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Ce qu’il en reste est disponible dans le coffret :

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Ce coffret réunit les derniers exemplaires de Ce qu’il en reste et Nous n’irons plus ensemble au Canal Saint-Martin. En vente uniquement sur le site des enfants rouges ou lors de salons.

mot de l’éditeur : Tirage spécial de 100 exemplaires pour ce coffret réunissant les 100 exemplaires de Ce qu’il reste édition originale non-signés, non-numérotés mais issus de l’unique tirage imprimé en 2007 et réalisé par les auteurs Loïc Dauvillier et Jérôme d’Aviau. Pour l’accompagner, nous avons glissé un second titre de la collection Absinthe : Nous n’irons plus ensemble au canal Saint-Martin publié fin 2007. Cet album a été co-écrit par Sibylline et Loïc Dauvillier et mis en image par 3 auteurs de talent : Capucine, François Ravard et Jérôme d’Aviau. Les illustrations de ce coffret sont inédites et ont été réalisées par Jérôme d’Aviau.


Vente uniquement par correspondance. Vous pouvez commander votre exemplaire en envoyant un mail à lesenfantsrouges@orange.fr et un chèque de 27 euros (frais de port offert !) à l’ordre des Enfants Rouges.
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Liens :

Jérôme d’Aviau : http://jeromedaviau.com/
Joseph Incardona :  http://www.josephincardona.com/
Les Enfants Rouges : http://enfantsrouges.com/

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