Glen Chapron
Glen Chapron
aux éditions Glénat
d’après le roman d’Yasmina Khadra
Format : 29.2 x 21 cm
Nombre de pages : 152
ISBN / EAN : 978-2723482547
En librairie le 5 septembre 2012
En librairie en 2022
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Résumé :
Amine Jaafari, arabe et israélien, est un chirurgien reconnu à Tel Aviv où il vit avec son épouse. Un jour, après un attentat meurtrier, la police israélienne l’informe que la kamikaze est… sa femme. Brisé par cette révélation, Amine décide d’aller à la rencontre de ceux qui l’ont poussée à commettre le pire. À la recherche de la vérité, il va devoir se confronter à une réalité qu’il a refusé de voir, lui, l’Arabe si bien intégré du bon côté du mur.Loïc Dauvillier et Glen Chapron signent une adaptation vibrante du roman de Yasmina Khadra, vendu à plus de 600 000 exemplaires en France et traduit dans plus de 20 pays. Un roman graphique poignant dans lequel le drame intime se mélange à la tragédie politique de l’inextricable conflit israélo-palestinien. Évitant l’écueil des jugements de valeur, ce récit bouleversant a le grand mérite de susciter plus de questions qu’il ne donne de réponses, et confronte le lecteur avec la douleur de chaque camp…
D’après le roman d’Yasmina Khadra aux éditions julliard
http://www.julliard.fr/site/l_attentat_&100&9782260018001.html
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Lien vidéo :
http://www.akadem.org/sommaire/themes/culture/litterature/bande-dessinee/le-bloc-note-special-bd-11-12-2012-49012_405.php
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Planche :
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Traductions :
– Allemagne –
éditeur : Carlsen Verlag Gmbh
Format : 25 x 18 cm
Nombre de pages : 152 pages
ISBN / EAN : 978-3551782502
En librairie en février 2014
éditeur : Alianza Editorial
Format : 29.2 x 21 cm
Nombre de pages : 160 pages
ISBN / EAN : 978-8491040088
En librairie le 2 avril 2015
éditeur : Fibra
Format : 29.2 x 21 cm
Nombre de pages : 150 pages
ISBN / EAN : 9789533212036
En librairie le 24 avril 2015
– USA –
éditeur : Firefly Books
Format : 8 1/4 « X 11 »
Nombre de pages : 152 pages
ISBN / EAN : ?
En librairie le 14 septembre 2016
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Critiques :
Interview pour le site Actuabd :
http://www.actuabd.com/Loic-Dauvillier-L-Attentat-Il-y
par Didier Pasamonik
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Comment expliquer les kamikazes de nos jours au Moyen-Orient ? Après le diptyque Shahidas de Laurent Galandon et Frédéric Volante paru dans la collection Grand Angle chez Bamboo, les éditions Glénat publient l’adaptation d’un excellent roman éponyme sur la même thème de Yasmina Khadra. Cet épais album de 160 pages réunit Glen Chapron, jeune dessinateur qui se révèle totalement dans ce troisième album réalisé après sa participation aux Autres Gens et le scénariste Loïc Dauvillier qui enchaine avec bonheur les albums dans des genres différents depuis huit années. Ce dernier ne cesse de se bonifier dans des styles différents et de plus en plus adultes, et réalise là sa cinquième adaptation littéraire en bande dessinée.
Jeune médecin chirurgien d’origine palestinienne, Amine Jaafari aimerait être totalement intégré dans la société israélienne dont il a obtenu la nationalité. Pourtant, même s’il a réussi socialement, s’est marié, habite une jolie villa, il reste l’exception du musulman qu’on tolère. Jusqu’au soir où un kamikaze s’explose dans un restaurant de Tel Aviv, faisant d’innombrables victimes qu’il est amené à tenter de sauver. Mais pour lui, le pire est encore à venir. La police soupçonne sa femme d’être l’auteur de l’attentat. La seule manière de faire son deuil de sa femme est d’essayer de comprendre le geste. Est-il possible qu’il n’ait rien vu se préparer ? Son chemin en plein cœur de la poudrière de la Palestine lui réserve bien des surprises…
Le duo d’auteurs a su sublimer ce roman. Au dessin, d’un style expressif, nerveux et épuré dans le prolongement de son album Vents dominants (Sarbacane), Glen Chapron parvient à « filmer » la contre enquête du héros. On s’y croirait. La mise en couleurs très gracieuse dans des tons pastels adoucit le fond terrifiant. Croqué – pour l’anecdote – dans le rôle de l’artisan vitrier, Loïc Dauvillier a su conserver l’approche de l’auteure du roman, en présentant tous les points de vue des forces en présence sans jamais franchir la ligne jaune du jugement et ouvrant donc la discussion. Une fois embarqué dans l’album, il est strictement impossible de lâcher l’album avant sa fin tragique.
Une adaptation exemplaire !
Manuel F. Picaud – Auracan –
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C’est l’une des pépites de la rentrée. Adapté du très beau roman de Yasmina Khadra, cette évocation du conflit israélo-palestinien rend toute la complexité du dialogue difficile entre l’Orient et l’Occident, en dehors des clichés vite expédiés de l’actualité quotidienne.
Il n’est jamais facile d’évoquer les relations israélo-palestiniennes. Immédiatement, les esprits s’enflamment et la raison s’évapore. La force du roman de Yasmina Khadra (pseudonyme de l’écrivain algérien Mohammed Moulessehoul) est de proposer un point de vue complexe : celui d’un chirurgien d’origine palestinienne qui a opté pour la nationalité israélienne. Il est parfaitement intégré à l’état hébreu, partage ses jours et ses nuits avec des Israéliens, même s’il est en butte aux intégristes religieux juifs.
Un jour, il découvre que sa propre épouse s’est fait exploser dans un attentat-suicide, lui qui, tous les jours, opère les victimes de ce genre d’attentat. Le vrai choc, est qu’il ignore tout de la dérive fondamentaliste de sa femme… Il se met à enquêter pour trouver des réponses, pour comprendre comment quelqu’un d’aussi proche a pu faire un tel acte à son insu.
Dauvillier a parfaitement transposé ce récit dans des dialogues courts et des situations d’autant plus marquantes qu’elles abordent des questions qui méritent qu’on les aborde avec soin, dans toute leur complexité. Il n’y a pas dans cette BD de stigmatisation des uns et des autres. Il y a surtout l’incompréhension sur l’attraction qu’exerce un discours fondamentaliste suicidaire qui séduit pourtant et qui va à l’encontre de ce que à quoi aspire tout un chacun : le bonheur et la paix. Cette souffrance pousse le docteur Amine Jaafari à aller jusqu’au bout de son interrogation.
La réussite de cet album doit beaucoup au dessin de Glen Chapron. Tout en étant parfaitement réaliste, son tempo-croquis rend parfaitement les visages, avec toute leur intériorité et la densité des regards, et ces paysages d’Israël et de Palestine, gorgés de lumière, parfaitement ressentis en dépit du fait que les auteurs n’ont pu se rendre sur place.
L’Attentat est ’un des livres les plus intelligents et les plus sensibles de la rentrée BD 2012.
Didier Pasamonik – Actua BD –
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Parrainée par Courrier International, cette BD est l’adaptation du roman à succès de l’écrivain algérien Yasmina Kharida (de son vrai nom Mohammed Moulessehoul) qui a reçu le prix des libraires en 2006. En plein conflit israelo-palestinien, Amine et sa femme, ont quitté leur région et leurs familles pour s’installer à Tel Aviv, en pensant y vivre sereinement jusqu’à ce que l’horreur fasse effraction dans la vie du chirurgien. Il découvre que la personne qui partageait sa vie et qu’il pensait connaître intimement, se révèle être une kamikaze terroriste à la solde des intégristes islamistes. Pour cerner les motivations et le cheminement intellectuel de Sihem, Amine n’hésite pas à enquêter dans les quartiers paupérisés de Palestine et les lieux de cultes radicaux, terreau de la haine contre l’oppressant état d’Israël. La majeure partie de l’histoire est consacrée à la compréhension de ce qui a amené Sihem, un être doux, ouvert aux autres à commettre cette atrocité. Le rythme est soutenu, l’intrigue est bien menée, le scénario de Loïc Dauvillier est captivant et habilement construit. Amine se trouve à la fois rejeté par le pays qui l’avait adopté et se sent hermétique au prosélytisme des religieux palestiniens. Dans le dernier tiers du récit, on dépasse le caractère individuel de cette histoire pour aborder davantage le caractère politique général du conflit millénaire. Plaisant à lire, le dessin assez rapide de Glen Chapron est efficace, vif, expressif. Un récit poignant, violent qui apporte un nouvel éclairage sur un conflit inextricable.
Jean-Michel Baclet – Planètebd –
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Il est toujours délicat de chroniquer une adaptation lorsqu’on n’a pas lu l’ouvrage d’origine. Il serait encore plus délicat d’en faire abstraction lorsqu’il s’agit d’un best-seller vendu à plus de 600 000 exemplaires. Il y a donc d’abord un livre, « L’Attentat », de Yasmina Khadra, regard incisif porté au cœur de la fournaise israélo-palestinienne, récit d’une descente aux sources de la haine. Le thème ? Amine savait l’enfer à sa porte. Il ne s’attendait cependant pas, lui « l’arabe intégré », le chirurgien de Tel Aviv, à s’y voir plongé à la suite d’un attentat suicide perpétré… par sa propre femme.
En cherchant à comprendre, obstinément, il ne trouvera que la violence. Une violence sans nationalité ni religion, nourrie par la haine de l’autre… Ce récit ne pouvait que toucher le scénariste libournais Loïc Dauvillier. L’auteur sensible du superbe « Inès » (Drugstore) et plus récemment de « L’enfant cachée » (Le Lombard), s’y est pleinement investi avec la bénédiction de l’auteur, en extirpant une trame dense et terrible. Amine passe par toutes les phases du désespoir : abattement, dépression, rage… avant de se lancer dans une quête éperdue de vérité. Une vérité qu’il traque de manière déterminée, obstinée, égoïste également, au risque de se perdre, de se couper de ceux qui l’aiment. Il se heurte de plein fouet aux hommes et aux mentalités, aux murs invisibles érigés à son intention, refusant les mains tendues, encaissant coups et brimages, ne parvenant pas à profiter des fugaces instants de paix qui lui sont offerts.
Il en ressort un sentiment terrible. Celui d’une incompréhension nourrie par une haine mutuelle féroce, d’une surenchère de violence alimentée par les différentes parties au nom de causes qui pourraient sembler nobles si elles ne généraient des gestes inadmissibles, de l’inutilité de processus de paix sans cesse contrariés par l’application de la loi du talion, comme si toute autre forme de dialogue était impossible. Les murs entre les peuples sont aussi réels dans les esprits qu’ils le sont en Cisjordanie. Est-ce le hasard si le seul dialogue réellement humaniste se noue entre Amine, le Palestinien de Tel Aviv, et un vieux Juif resté en retrait d’Israël, derrière le mur érigé par les siens ? Deux piliers d’un même pont entre des cultures nées sur une même terre…
Loïc Dauvillier fait monter la pression crescendo, alternant avec doigté les scènes de réflexion et les moments de violence, physique et/ou psychologique, maintenant le lecteur, comme son personnage principal, dans un état d’insécurité permanente, tout acquis pouvant être brutalement remis en cause la page suivante. Son compère Glen Chapron a mis son trait réaliste au service de cette cause, matérialisant la colère comme l’incompréhension, donnant chair à une galerie de personnages d’une densité rare, donnant corps et intensité à cette adaptation d’un récit âpre, regard dénué de concession sur un conflit qui ne connaît d’autre vainqueur que la mort.
Philippe Belhache – Sud-Ouest –
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THE NEW YORK TIMES
THE ATTACK
Written by Loïc Dauvillier
Illustrated by Glen Chapron
Adapted from the novel by Yasmina Kadra
152 pp. Firefly Books. $24.95.
“If I locked you up, it was so you could taste hate,” Dr. Amin Jaafari’s captor says in the extraordinary graphic novel version of Yasmina Kadra’s “The Attack.” “Anything can happen if you scratch at someone’s self-esteem. Especially if they are feeling powerless.”
This is not just a simplified explanation of the complex motivations of a suicide bomber. These words, in a sense, exemplify the brutal cycle of the Middle East tragedy: Injustice leads to powerlessness, to frustration to rage, and finally to acts of violence that undercut any attempts at peace or reconciliation.
Except this time, Dr. Amin — an Israeli Arab surgeon whose wife, Sihem, mysteriously disappears down the rabbit hole of radical extremism and violence — is being held in a darkened room by Palestinian radicals in the West Bank city of Jenin, not by the Shin Bet, the Israeli Security Agency. He has embarked on a quest across the Occupied Territories to try to unravel how and why his wife blew herself up along with innocent bystanders on a crowded Tel Aviv street. His voyage into the abyss starts in the emergency room at the hospital where he works, desperately trying to save victims of a suicide bomber, before discovering through Israeli friends that it was his wife who in fact murdered and harmed all these people.
The genius of “The Attack” is that while you are led, Odysseus-like, through the back streets and alleys of Bethlehem and Jenin, meeting radicals and thugs, families who have turned violent out of deep resentment and frustration, people whose homes are bulldozed by Israeli soldiers, you are following Amin’s inner journey in real time. You are also descending into the rabbit hole.
What incident prompted Sihem to turn from a wife, beautiful and bright, into a killer? How did Amin lose his own Arab identity by closing himself off to the tragedy of those living in Gaza and Jenin while he pursued a secular, noninvasive life, safely cocooned in his hospital? Or, as one of the radicals tells him, “Now . . . you have experienced a bit of the horrors that your job has protected you from.”
There is no grand finale, no morality play, no lessons learned on the Israeli-Palestinian conflict in these pages. There is, in fact, no judgment of who is wrong and who is right. There is just the deep sense of loss, horror, bereavement and finally, shock.
“I have no intention of . . . taking down the group,” Amin says to his best friend, Kim, a Jewish surgeon, of his quest to find out who indoctrinated Sihem. “I just want to know how the love of my life excluded me from hers.”
“The Attack” is not even the story of how radicals take up arms, or why Sihem strapped on that explosive vest — was it out of love for another man, or was it her own true calling? “The Attack,” ultimately, is a story of lost innocence.
On one of his endless wanderings, this time through an olive grove near Bethlehem, Amin meets an old Jewish man, a friend of his father’s. “All Palestinian Jews are a bit Arab and Israeli Arabs cannot deny being a little bit Jewish,” he muses. The old man agrees with him, but asks: “So why is there so much hate in the same lineage?”
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Liens :
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