Alain Kokor
Alain Kokor
aux éditions de la Gouttière
Format : 19,7 x 26,3 cm
Nombre de pages : 32
ISBN / EAN : 978-2953918267
En librairie le 24 novembre 2012
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Non, Manon n’a pas (encore) trouvé de prince charmant.
Son rêve à elle, c’est d’avoir un copain secret.
Un copain sur qui on peut compter.
Un copain qui saura la protéger et prendre sa défense.
Un copain rien qu’à elle…
Une histoire qui parle d’amitié et de solitude, du rapport aux
autres et de ce que c’est que de grandir, avec toute la poésie du
dessin de Kokor et la profondeur des scénarios de Loïc Dauvillier.
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Une édition souple est également disponible pour les collectivités.
Renseignement auprès des éditions de la Gouttière.
contact@editionsdelagouttiere.com
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Critique sur PlaneteBD
S’inventer un ami imaginaire est une pathologie psychiatrique légère et courante chez les enfants (de 6 à 11 ans). Elle se produit lorsque ces derniers sont timides ou introvertis, ou qu’ils ne parviennent pas à communiquer avec leur entourage. Loïc Dauviller et Kokor font de cette question le sujet de ce petit one-shot à destination, justement, des enfants. L’originalité vient de la nature de l’ami que s’invente ici la petite Manon : c’est un éléphant ! Car, comme chacun le sait, un éléphant, ça trompe énormément. Ça fait surtout des bêtises aussi grosses que lui et de fait, ça devient encombrant quand ça ne se maîtrise plus… En ce sens, les auteurs dépassent un poil du cadre de la simple fable psychiatrique, en faisant un crochet par le fantastique grand-public (le gros pipi et la voiture écrasée du prof tortionnaire). Ce petit côté piquant, ajouté à l’immense tendresse dont fait preuve le dessin stylisé de Kokor, dont les aquarelles aux teintes orangées imprègnent les planches, accrochera assurément les jeunes lecteurs.
Benoît Cassel
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critique sur le site D’une berge à l’autre
Manon a un frère jumeau avec lequel elle ne s’entend pas vraiment bien. Enfant taciturne et rêveuse, elle trouve souvent refuge dans sa chambre auprès d’un éléphant qu’elle seule est capable de voir. Le pachyderme est un copain sur qui elle peut compter en toute occasion : pour se confier, pour jouer ou pour la protéger. Et tant pis si personne ne veut la croire…
Mon copain secret est un récit d’enfance tout en sensibilité. Il y est question de fratrie, de solitude, de ces jardins secrets que l’on se fabrique et qui participent à la construction d’une identité. Une histoire universelle et touchante.
Plus je lis Loïc Dauvillier et plus je compare son travail à celui d’un écrivain. Il possède une petite musique bien à lui qui fait qu’on le reconnaît au premier coup d’œil. Si vous lisez Modiano, vous constatez qu’il y a un style Modiano, assez inimitable. Pareil pour Joyce Carol Oates ou Amélie Nothomb (ok, ce dernier exemple n’est pas le meilleur, j’en conviens). Ce que je veux dire c’est qu’ils possèdent une patte si personnelle qu’on ne peut les confondre avec d’autres. Et bien c’est pareil pour Dauvillier. Depuis Mamé, je crois que je n’ai raté aucun de ses albums. Et j’avoue que c’est ce qu’il écrit pour le jeune public qui me bluffe le plus : toujours fin, intelligent et d’une grande profondeur. Si vous ne me croyez pas, plongez-vous donc dans L’enfant cachée ou Petite souris, grosse bêtise, vous en ressortirez forcément convaincu. Le plus important, c’est qu’il ne prend pas les enfants pour des imbéciles et n’hésite pas à leur proposer une lecture qui demande de la réflexion. Mon copain secret n’échappe pas à la règle. D’un lecteur à l’autre, les interprétations de l’histoire peuvent fortement varier car si nombre d’informations contenues dans le texte sont compréhensibles de manière explicite, certaines relèvent clairement de l’implicite. Disons pour faire court que si vous souhaitez solliciter l’imaginaire de vos enfants, choisir une lecture qui les interpelle et les pousse à la réflexion, cet album est fait pour vous.
Deux mots également sur le travail toujours aussi remarquable d’Alain Kokor. Son trait tout en douceur, sans véritable encrage, reste constamment au service du récit. A noter que la simplicité du découpage permet de proposer ce titre à des enfants n’ayant que très peu d’expérience du média BD.
Une fois encore, les éditions de la Gouttière se démarquent judicieusement de la concurrence. Liant constamment le ludique et le pédagogique, le catalogue de cet éditeur picard devrait à l’évidence être reconnu d’utilité publique.
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